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Une semaine à Cuba part.2

Quand on voyage depuis aussi longtemps que moi, on s’est habitué à certains avantages modernes, notamment le wifi.

A chaque aventure hors de France : le même reflexe, réserver l’auberge de jeunesse sur hostelworld, regarder les must-dos sur Google, vérifier les conseils aux voyageurs sur France Diplomatie et Routard, et utiliser Google maps et consorts qui permettent de voyager au cœur de pays inconnus usant des bus et des trains.

A Cuba, pas de wifi illimité et gratuit comme dans tous les pays que j’ai pu visiter (excepté les hostels Néo-Zélandais qui ont la fâcheuse tendance à faire payer le wifi). Le wifi là-bas est payable via des petites cartes à gratter appelées ETECSA. Cette carte peut se trouver dans les casas particulares, les hôtels, dans la boutique ETECSA et mieux : dans un parc wifi.

Visiter les villes cubaines, le soir, c’est aussi l’occasion de remarquer un phénomène qui peut paraître étrange aux européens : les cubains, rivés sur leur téléphone, s’assoient par dizaines dans ces fameux « parcs wifi », véritables hotspots où le débit est élevé.

Pour ces fameuses cartes, comptez 1CUC l’heure (soit 1$) voire 2CUC lorsqu’elles sont vendues dans les parcs wifi, à la sauvette. Ne soyez pas surpris donc, si vous entendez parfois des locaux vous lancer « wifi 1$ » tel un vendeur de cannabis à Barcelone.

De ma première casas particulares, j’ai obtenu une carte de deux heures de wifi, pensant que cela était offert par l’hôte (et pourquoi pas après tout ?) mais non, il faut débourser 2CUC pour acheter le précieux sésame, qui contre toute attente, fonctionne à assez haut débit, lorsqu’on se cantonne à Whatsapp et Facebook.

Cela a été la première et dernière fois que j’ai acheté du wifi à Cuba, car pourquoi ne pas profiter d’une semaine de pose technologique, où l’on sort son téléphone seulement pour immortaliser les magnifiques voitures d’époque et les immeubles en ruine de La Havane ?

 

Internet, cependant, aurait été très apprécié pour se mouvoir dans Cuba, je m’explique : Pour des décisions qui paraitront simple dans la vie de tous les jours, la vie cubaine sans internet nous met face à des incertitudes. Habituée durant mes voyages à voyager comme un local : via bus ou train, je ne m’étais pas préparée aux conséquences de la vie sans internet, et au fait de devoir faire confiance aux locaux, qui malheureusement vont profiter du touriste lambda en lui conseillant tout et n’importe quoi.

A La Havane, nous décidons de partir pour Trinidad, au sud du pays. Nous pensions, ma colocataire et moi-même, prendre un bus. Rien de difficile jusque-là, mais cela se complique lorsqu’il s’agit de trouver la station d’autobus, de connaître les prix, l’heure de départ et l’heure d’arrivée. Car sans Internet, sans google maps, sans les précieux blogs des voyageurs, on se retrouve perdu et c’est à ce moment que l’on demande à notre hôte local, qui s’empressera de nous dire : ne prenez pas le bus, c’est aussi cher qu’un taxi et on n’y est même pas bien servi !

Comment penser, à ce moment là, que les locaux jouent de leurs connexions pour obtenir une petite commission sur les touristes envoyés au casse-pipe ? Pire, le taxi, après 3h de route, s’arrête à un restaurant pour, je cite « manger et faire une pause, mais si vous avez faim aussi je vous conseille fortement ce restaurant ». Comment refuser alors que ce taxi s’arrête au milieu de nulle part, dans un restaurant vide où le patron et les serveurs nous regardent avec avidité ? Le prix, quant à lui, sera un prix de touriste : 15$ pour un déjeuner avec boisson. Grande déconvenue lorsque l’on se rend compte, Louise et moi, que Cuba n’est qu’un gigantesque attrape-touriste.    

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Trinidad, Cuba

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